A l’aube, juste entre les deux portes
Dans les derniers lambeaux de la nuit
Première paillette du jour en quelque sorte
Je chasse les ultimes volutes de rêves en oubli
Te prendre par la main
Pour t’entraîner dans mon monde
Comme Alice, suivre le pressé lapin
Feu follet en lumière de fronde
A pas de loup, un peu clandestins
Sous les chênes de la forêt millénaire
Te faire humer la rosée du matin
Et suivre un insolite itinéraire
En silence, te montrer les rieuses dryades
Qui se fondent dans les saisonniers feuillages
Espiègles jusque dans leurs escapades
Jamais loin de leur arbres, vivant habillage.
Sans bruit pour ne point les effaroucher
Te guider au sein d’une faune ensorcelante
Elfes, génies divers et farfadets
Lever le voile pour toi d’une vision différente
Fondre nos chairs dans la sève d’écorce
Ne faire plus qu’un dans l’alchimie naturelle
Prendre la vie sans aucune entorse
Faire l’amour dans ces harmonies de vives aquarelles
Rêver ensemble de ce lieu hors du temps
Humains sous ces cimes vertigineuses
Le mettre en nos cœurs à l’éternel présent
Pour y revenir ressourcer nos âmes rêveuses
T’emmener derrière l’iris de mon regard
Sous les arbres de Brocéliande
Te faire découvrir le doux nectar
D’un œil différent sur les anciennes légendes…..